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26‏/09‏/2010

Premier cas autochtone de chikungunya en métropole



La vigilance sanitaire est de mise en région Provence-Alpes-Côte-d'Azur après la découverte vendredi d'un premier cas autochtone de Chikungunya à Fréjus (Var) qui fait suite à deux cas locaux de dengue dans les Alpes-Maritimes. Le chikungunya a été diagnostiqué "sur une enfant de 12 ans, actuellement suivie à son domicile", a annoncé vendredi la préfecture du département, dans un communiqué précisant qu'il s'agissait "pour l'instant d'un cas isolé".

Des mesures de précaution ont été prises, notamment "une expertise sur place de la présence du moustique puis les interventions de démoustication sur les lieux fréquentés par le patient" ainsi qu'un "renforcement de la vigilance du réseau des professionnels de santé de la zone pour identifier d'éventuels patients reçus présentant des symptômes évocateurs du chikungunya", a-t-on précisé de même source. "Tout le monde est mobilisé", a déclaré Jean-Jacques Coiplet, directeur de la santé publique et environnementale de l'Agence régionale de santé, lors d'un point de presse samedi. "Nous lançons un appel à la vigilance, c'est une question qui concerne tout le monde", a-t-il ajouté.

Les Alpes-Maritimes placées en alerte 3

Un message d'alerte a été diffusé à l'ensemble des médecins généralistes de la région ainsi qu'aux laboratoires d'analyse pour faire remonter toute information sur d'éventuels symptômes pouvant faire penser à la dengue ou au Chikungunya. Les malades de la dengue ou du chikungunya présentent les mêmes symptômes que ceux de la grippe : une fièvre supérieure à 38 degrés, des courbatures, des douleurs aux articulations, des manifestations hémorragiques ou des céphalées.

Deux cas autochtones de dengue ont été signalés les 13 et 18 septembre dans les Alpes-Maritimes, département placé en alerte 3, sur une échelle qui va de 0 à 5. "Le niveau 5 serait atteint si le virus et son vecteur (le moustique tigre, NDLR) étaient diffusés sur l'ensemble du territoire" du département, ce qui n'est pas le cas, a expliqué lundi le préfet du département, Francis Lamy. Le niveau 3 d'alerte induit "un certain nombre de mesures", parmi lesquelles la diffusion de documents dans les ports et aéroports, ainsi que sur le site internet de la préfecture, pour savoir "comment pouvoir intervenir en cas d'épidémie de dengue".

Campagnes de démoustication dans le département

Cette semaine, cinq cas suspects de dengue avaient été signalés dans les Alpes-maritimes, "quatre ont donné lieu à des prélèvements" et les "trois premiers résultats reçus (...) sont tous négatifs", a annoncé samedi la préfecture, dans un communiqué. "Les résultats de la quatrième et dernière analyse devraient intervenir en début de semaine prochaine", a-t-elle précisé.

La présence du moustique tigre, "aedes albopictus", vecteur potentiel de la dengue et du chikungunya, dans le sud-est, couplée à des retours de voyage depuis des zones où les deux virus sont très présents, expliquent l'émergence de cas autochtones. "Depuis début mai, nous avons enregistré quatre fois plus de cas de dengue et de chikungunya que lors des quatre dernières années, soit 124 cas de dengue et quatre de chikungunya", explique Jean-Jacques Coiplet.

Des campagnes de démoustication ont été mises en place dans les Alpes-maritimes et dans le Var pour essayer de limiter les risques de propagation des virus. D'autant que les conditions de transmission sont encore "favorables", selon Yvan Souarez, médecin épidémiologiste auprès de l'Institut de veille sanitaire. "Même si nous sommes dans une période décroissante, nous avons encore un gros mois dans cette situation devant nous", a-t-il expliqué samedi.

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