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30‏/07‏/2010

Délinquance: Sarkozy veut déchoir de leur nationalité certains criminels - 30.07.2010, 14h04



Nicolas Sarkozy a tenu, vendredi à Grenoble, un discours très ferme sur l'insécurité, réaffirmant sa volonté de lui faire la "guerre", avant d'égréner une série de mesures spectaculaires comme la déchéance de la nationalité pour certains criminels d'origine étrangère.
"La nationalité doit pouvoir être retirée à toute personne d'origine étrangère qui aurait volontairement porté atteinte à la vie d'un fonctionnaire de police, d'un militaire de la gendarmerie ou de toute autre personne dépositaire de l'autorité publique", a déclaré le chef de l'Etat dans cette ville qui fut le théâtre à la mi-juillet de graves violences, des délinquants ayant tiré sur la police après la mort d'un braqueur.

Des "tirs à balles réelles", a répété à l'envi M. Sarkozy, qui s'exprimait à la préfecture à l'occasion de l'installation officielle du nouveau préfet de l'Isère Eric Le Douaron, ancien haut gradé de la police.
Le chef de l'Etat a souhaité aussi "que l'acquisition de la nationalité française par un mineur délinquant au moment de sa majorité ne soit plus automatique".
Entouré des ministres Michèle Alliot-Marie (Justice) et Brice Hortefeux (Intérieur), il a déclaré vouloir étendre "dès le 7 septembre", date de la rentrée parlementaire, les peines plancher "à toutes les formes aggravées c'est-à-dire notamment les violences sur des personnes dépositaires d'une autorité publique" et plus seulement aux récidivistes.
"L'instauration d'une peine de prison incompressible de trente ans pour les assassins de policiers ou de gendarmes sera discutée au Parlement dès la rentrée", a-t-il aussi annoncé.
"Je souhaite que les magistrats puissent condamner automatiquement les multirécidivistes au bracelet électronique pendant quelques années après l'éxecution de leur peine", a-t-il poursuivi.
"La guerre que j'ai décidé d'engager contre les trafiquants, contre les voyous, vaut pour plusieurs années (..) c'est une guerre nationale", a-t-il asséné, se disant persuadé d'obtenir le soutien d'"hommes et de femmes de bonne volonté" issus de tous les partis.Parlant d'une "immigration insuffisamment régulée depuis cinquante ans et de l'"échec" de l'intégration il a exprimé le voeu que l'on "évalue les droits et prestations auxquelles ont aujourd'hui accès les étrangers en situation irrégulière". Avant de rappeler la nécessité de combattre les comportements hors-la-loi de certains Roms.
Le chef de l'Etat a aussi justifié la nomination de policiers à des postes de préfet, en Seine-Saint-Denis en avril puis en Isère ce mois-ci.
Il a défendu l'action des forces de l'ordre dans le cadre du braquage d'un casino en Isère et de ses suites: "Les policiers ont riposté en état de légitime défense (...) ont fait leur devoir. J'appelle chacun à ne pas confondre les délinquants, les victimes et les forces de l'ordre".
"Il n'y a rien à reprocher" aux forces de l'ordre, a-t-il insisté.
Le 16 juillet, Karim Boudouda, 27 ans, et un complice avaient braqué le casino d'Uriage-les-Bains avant de se faire prendre en chasse par la police jusqu'à Grenoble.
Au terme de cette course-poursuite, Boudouda avait été tué lors d'un échange de tirs avec les hommes de la BAC sur lesquels il avait ouvert le feu en premier avec un fusil-mitrailleur. Sa mort avait donné lieu à trois nuits de violences urbaines dans son quartier de la Villeneuve à Grenoble.

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