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13‏/11‏/2008

Maladie de Sudeck, atrophie ou algodystrophie de Sudeck



Maladie de Sudeck, atrophie ou algodystrophie de Sudeck

L’atrophie de Sudeck est une maladie inflammatoire du tissu conjonctif du bras ou de la main, de la jambe ou du pied. Elle se manifeste la plupart du temps comme séquelle d’une lésion ou blessure, se manifeste sur la peau, les muscles et les articulations, mais aussi sur le squelette, et se caractérise par des gonflements douloureux, une coloration bleutée du segment de membre atteint, une raideur de l’articulation, une atrophie musculaire et de l’ostéoporose.
Ce sont surtout les femmes après la ménopause qui en sont atteintes, plus rarement les hommes.

La maladie porte le nom du chirurgien de Hambourg Paul Sudeck (1866 1945), qui l’a décrite en 1900.
Les causes
On trouve la plupart du temps à l’origine de la maladie de Sudeck une lésion d’une extrémité au sens le plus large du terme. Il peut s’agir soit d’une lésion due à un accident ou d’une plaie de chirurgie, d’une fracture, d’une contusion, d’une entorse, d’une brûlure ou d’une infection locale ou abcès.
La maladie peut se déclencher parfois suite à une physiothérapie forcée, après un repos forcé à cause d’une blessure ou une affection neurologique.
La maladie de Sudeck peut également apparaître de manière spontanée sans cause apparente.
La gravité du traumatisme ou de la blessure qui en est à l’origine n’est nullement en relation avec l’apparition et l’étendue de la maladie de Sudeck. Un simple petit traumatisme insignifiant peut entraîner une maladie de Sudeck. On suppose de ce fait que la cause réside dans un mécanisme de réflexe exagéré de la part du système nerveux au cours duquel des facteurs psychiques peuvent également jouer un rôle. Cette réflexion repose sur l’observation que de nombreux malades atteints de cette maladie ont vécu au préalable des événements douloureux, décès, difficultés avec leur partenaire, difficultés professionnelles ou financières. Il se produit par la suite, au-delà du segment lésé, une commande végétative erronée se signalant par des réactions inflammatoires douloureuses dans toutes les structures de tissu conjonctif. Il reste cependant inexpliqué pourquoi certaines personnes ont tendance à faire cette maladie et pas d’autres.
Les manifestations
Le début de la maladie se caractérise par le fait que la partie lésée, en train de se remettre d’un traumatisme et de guérir, se met tout à coup à faire de nouveau mal.
Douleur: Les patients se plaignent de douleurs lancinantes au repos et durant la nuit, mais aussi de douleurs suite aux mouvements, ce qui leur fait parfois éviter de bouger la jambe ou le bras. Il s’ensuit une inactivité du membre qui entraîne à son tour une atrophie de toutes les structures de tissu conjonctif.
Modifications cutanées:
La peau enfle et devient brillante et pâteuse; elle prend une coloration rouge-bleutée qui se fait remarquer en la comparant à la partie saine du corps.
On constate également une transpiration abondante.
Les veines superficielles sont nettement plus visibles sous la peau.
Différence de température:
Le pied ou la main sont tout d’abord surchauffés; dans une phase ultérieure, ils sont plus frais que la partie saine.
Les articulations de la région atteinte sont enflées et leur mobilité est réduite.
Très souvent tous ces symptômes s’amenuisent peu à peu et le malade guérit. Si la maladie persiste durant des semaines et des mois, la peau, les muscles, les articulations et les os présentent des séquelles dues à l’inactivité:
Atrophie musculaire:
L’extrémité atteinte, après un gonflement initial, s’atrophie et devient plus mince.
Atrophie de la peau:
La peau devient lisse, brillante, difficile à déplacer.
Il se produit un phénomène curieux de croissance accélérée des poils que l’on constate surtout sur le dos de la main et des pieds.
Raideur des articulations:
Les capsules et ligaments des articulations s’atrophient suite à un manque de mouvement et leur mobilité diminue.
Le refroidissement local est le signe d’une atrophie à un stade avancé et signifie un manque de vascularisation suite à la non-utilisation du membre.

L’ostéoporose (ne peut se déceler qu’à la radiographie)
Il est également possible qu’une dystrophie de Sudeck au stade avancé se mette à régresser; la maladie n’est donc pas une fatalité.

Que peut-on faire ?
La maladie de Sudeck demande beaucoup de patience. La guérison de cet état désagréable est possible dans la plupart des cas, mais il n’est guère possible de la forcer. Des bains tièdes pour le bras ou le pied peuvent atténuer la douleur. Il est possible de faire des exercices et des mouvements réguliers pour contrecarrer la raideur des articulations, mais il ne faut pas dépasser la limite de la douleur supportable. Une certaine musculation pour lutter contre l’atrophie des muscles permet de limiter les dégâts de l’ostéoporose.

Quand faut-il consulter ?
C’est l’affaire du médecin de poser le diagnostic et donner les informations voulues sur ce qui s’est passé. Vu le côté énigmatique de la maladie, il existe toute une série de propositions de thérapie, parfois très différentes les unes des autres:
Médicaments: antalgiques, préparations à base de cortisone, vitamines du groupe D, antidépresseurs, différentes hormones, la calcitonine.
Anesthésie locale pour bloquer la transmission de la douleur dans certains nerfs précis
Thérapie physique: acuponcture, ultrasons et thérapie par champs magnétiques
Training autogène
Au début il est, dans la plupart des cas, indispensable de mettre le membre au repos; la reprise des exercices de physiothérapie doit se faire avec une extrême prudence.

Prévenir
Il faut éviter la physiothérapie forcée suite à un accident. Les mouvements pour améliorer la mobilité doivent être très souples et ne doivent en aucun cas provoquer des douleurs, mais plutôt procurer au contraire une sensation de bien-être.
Voir aussi :
http://pagesperso-orange.fr/algoneurodystrophie/introduction.htm

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