http://www.foreca.com/

23‏/10‏/2008

Un pas de plus pour la maladie de Crohn

Un pas de plus pour la maladie de Crohn

Canoë
22 octobre 2008





Des chercheurs français viennent d’identifier une espèce bactérienne clé dans la maladie de Crohn. Ils ont constaté que de très faibles quantités voire l’absence de cette espèce bactérienne dans l’intestin expliquerait le dérèglement du système de défense immunitaire au niveau de l’intestin qui entraîne la maladie.

En s’intéressant de plus près à cette espèce bactérienne, les chercheurs français de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), en collaboration avec l’Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP), pensent que «les propriétés bénéfiques de cette bactérie pourraient être mises à profit pour le développement d’un nouveau probiotique», avancent le communiqué de l’INRA.

Dans une première phase de cette étude tout juste publiée dans PNAS online, Philippe Langella, Joël Doré, Philippe Seksik, Harry Sokol et leurs collègues ont d’abord remarqué que les personnes atteintes de la maladie de Crohn présentaient une déficience du groupe bactérien Clostridium leptum. En poussant plus loin leur recherche, ils ont détecté que la très faible quantité de bactéries Faecalibacterium, un membre important du groupe des Clostridium leptum.

La bactérie F. prausnitzii

En poussant leur analyse plus loin, les chercheurs ont découvert que la présence en très faible quantité d’un membre majeur de ce groupe, la bactérie Faecalibacterium prausnitzii (F. prausnitzii) était responsable d’une large part de ce déficit.

En s’attelant pour mieux comprendre cette bactérie, ils ont observé in vitro que la F. prausnitzii avait d’importantes propriétés anti-inflammatoires. Or la maladie de Crohn est une maladie inflammatoire chronique de l’intestin dans laquelle le système immunitaire est activé de façon inadaptée par les bactéries intestinales, appelées «microbiote intestinal». Forts de leur constat, les chercheurs ont ensuite testé l’administration de F. prausnitzii sur des souris pour noter qu’elle réduit l’inflammation intestinale et améliore nettement la survie de celles-ci.

«Cette dernière approche est importante pour la mise au point de traitements ultérieurs, précisent les chercheurs par communiqué, mais il reste encore à trouver la nature des molécules secrétées par cette bactérie.»

La suite des travaux de recherche menés par l’INRA, l’INSERM et l’AP-HP pourrait «déboucher sur la fabrication d’un nouveau probiotique ou sur le développement de nouveaux traitements dans les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin», avancent les chercheurs.

ليست هناك تعليقات: