L'équipe a ainsi mis en évidence une relation "globalement linéaire" entre la baisse de la température extérieure et l'élévation du risque d'infarctus. Chaque réduction de 1 °C du thermomètre était associée à une élévation de 2 % du risque d'infarctus dans les 28 jours suivants. Les périodes les plus à risque étaient la première semaine (hormis le premier jour) et la deuxième semaine : chaque baisse de 1 °C de la température augmentait de 0,6 % les infarctus entre les jours 2 et 7 et l'augmentait de 0,7 % entre les jours 8 et 14. Il n'y avait, selon les auteurs, pas d'effet significatif le jour même de la variation de température, ni le lendemain.
Cette analyse tient évidemment compte des variations de risque au cours de la semaine : plus d'infarctus les jours de travail, surtout le lundi, et moins le week-end. De même, l'effet délétère (seulement le jour même) de l'élévation des microparticules dans l'air a été pris en considération. Par ailleurs, les auteurs s'étaient intéressés à d'autres facteurs comme l'humidité, les infections grippales et celles par virus respiratoire syncytial (VRS), mais ces dernières n'ont pas eu d'influence sur le risque d'infarctus. Les personnes âgées de 75 à 84 ans et celles souffrant déjà d'une maladie coronaire étaient, assez logiquement, les plus sensibles aux variations thermiques. Quant à la prise d'aspirine, elle avait un effet protecteur. Ce travail devrait, selon ses auteurs, avoir des implications importantes, notamment pour identifier les populations de personnes les plus vulnérables à l'effet du froid, pour les informer et favoriser des mesures visant à les maintenir dans une température suffisamment élevée.
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