Après une forte baisse en 2009, les prix des primeurs sont repartis à la hausse cet été. L'association de consommateurs Familles Rurales qui publie son Observatoire des prix relève une augmentation conséquente sur un an atteignant 11,1% pour les fruits et de 5,5% pour les légumes. Selon l'étude publiée ce matin dans La Croix, les plus fortes hausses concernent le melon - dont le prix a flambé de près de 60% - les nectarines et les haricots. Cette forte augmentation s'explique notamment par les caprices météorologiques. Pluie et froid ont pesé sur les récoltes et réduit l'offre de marchandises, poussant les prix à la hausse.
Si les prix 2010 n'ont heureusement pas atteint les sommets de 2008 le kilo d'abricots coûtait alors 4,52 euros contre 3,64 euros cet été, les répercutions de cette augmentation ont été immédiates chez les consommateurs qui boudent les primeurs. L'opération de vente au prix producteur menée par le syndicat agricole Modef, la semaine dernière, confirme d'ailleurs cette aversion au prix. Les dix tonnes de légumes alors mises en vente s'étaient arrachées en moins de trois heures.
«Si l'on suit les recommandations de l'Organisation Mondiale de la Santé de manger 400 grammes de fruits et légumes par jour, affirmait Thierry Damien président de Familles Rurales ce matin sur Europe 1, cela correspond à un budget supplémentaire de 150 euros par an». Soit un coût d'environ 1,04 euro par jour.
Le goût des fruits jugé médiocre
Et la note grimpe encore bien plus vite si l'on préfère les produits bio. Pour la première fois l'association s'est intéressée à ce marché et ses conclusions sont édifiantes. Les fruits et légumes bio sont en moyenne 70% plus chers que les produits classiques. Les nectarines bio atteignent même des records. A 7,67 euros le kilo, elles sont 121% plus chères que les autres, et inabordables pour la majorité des familles françaises. Un kilo de fruits bio revient en moyenne à 5,54 euros contre 3,29 euros. Pour les légumes, le tarif passe de 1,91 euro à 3,23 euros.
Cette hausse est d'autant plus regrettable que, parallèlement, la qualité des produits s'est réduite, note une autre association de consommateurs, la CLCV vient aussi de publier une enquête sur le «goût des fruits». Elle révèle un taux de satisfaction assez moyen des consommateurs : si les melons s'en sortent plutôt bien avec 80% d'avis favorables, les autres fruits ont nettement moins la côte. La moitié des Français interrogés dédaigne pêches et nectarines, jugées peu sucrées. La faute cette fois-ci aux grandes surfaces qui proposent des produits pas assez mûrs et surtout stockés dans de mauvaises conditions, notamment à des températures trop froides, pour permettre une conservation plus longue et réduire les pertes. Au détriment des saveurs.
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