Manifestations
Le zona se manifeste par une poussée de vésicules contenant un liquide (le même que celui de la varicelle) dont la localisation classique est en demi-ceinture (d’un seul côté, le plus souvent au niveau du thorax). Ceci s’accompagne d’une éruption de "placards" en nombre variable, localisés dans le territoire cutané correspondant au nerf atteint, dont le début est une simple rougeur de la peau . Il y a aussi souvent une fièvre modérée. Une douleur de type brûlure est fréquemment ressentie dans la zone de peau correspondant aux nerfs atteints. L’intensité de ces douleurs avant l’éruption typique, caractérisées souvent comme des douleurs au contact, peut aller d’une simple gène à des douleurs intolérables, souvent paroxystiques.Il y a également une diminution locale de la sensibilité cutanée, et une augmentation de volume des ganglions (hypertrophie ganglionnaire). Après cela, les vésicules se flétrissent en deux à trois jours, pour laisser la place à l’apparition d’une croûte qui persiste une dizaine de jours avant de tomber. Une zone déprimée et dépigmentée (cicatrice blanche) fait suite à la croûte. Un zona survient rarement plus d’une fois chez le même individu. Les facteurs déclenchant ces réactivations sont l’âge, les maladies cancéreuses, les irradiations, les traitements cytotoxiques (chimiothérapie), l’immunodépression, les infections associées, certaines affections neurologiques. Le zona a en général une évolution bénigne, sauf chez le vieillard (douleurs chroniques, appelées algies post-zostériennes), en cas d’atteinte cornéenne au niveau de l’oeil (zona ophtalmique), et si le zona se généralise chez l’immunodéprimé. Il faut savoir que le zona est contagieux (pas autant que la varicelle), mais il peut provoquer une varicelle chez quelqu’un qui ne l’a jamais eue. Il est souhaitable qu’un sujet atteint de zona soit relativement isolé et n’entre pas en contact avec des personnes ayant un déficit immunitaire. Les femmes enceintes ne doivent pas approcher quelqu’un portant la maladie. La période à risques pour les autres se situe lorsque les vésicules sont récentes, elles sont alors remplies de virus.
Diagnostic et traitement
Le zona offre la particularité de faire remonter rapidement et de façon souvent très importante le titre des anticorps au virus VZV, aussi, le diagnostic sérologique du zona demeure un élément primordial dès que l’on a un doute sur l’origine de cette éruption. Dans le zona simple localisé, le traitement local comporte essentiellement des antiseptiques. Des antibiotiques sont prescrits s’il y a une surinfection, le plus souvent d’origine staphylococcique. Les douleurs sont traitées par des antalgiques habituels (dérivés de l’aspirine, paracetamol), généralement suffisants, mais si elles sont très intenses, il faut recourir à des analgésiques plus puissants ou à des benzodiazépines. Alors que la varicelle de l’enfant, bénigne, ne nécessite aucun traitement, sinon une désinfection cutanée, celle de l’adulte et celle de l’enfant immunodéprimé demandent un traitement par l’aciclovir (Zovirax), le valaciclovir ou le famciclovir, efficaces s’ils sont administrés dès le début des signes cliniques et à fortes doses. Le zona chez l’immunodéprimé est traité impérativement par l’aciclovir injectable ; chez l’immunocompétent, le rapport coût/efficacité du traitement intervient dans la décision. Mais dans tous les cas, il est conseillé d’éviter l’humidité, les courants d’air et le froid (la chaleur peut apaiser les douleurs).
Complications
Une des complications les plus fréquentes est représentée par des douleurs violentes, fréquemment presque intolérables, qui ne disparaissent pas un mois après la cicatrisation des vésicules cutanées ou qui peuvent réapparaître et qui sont qualifiées de névralgies post-zostériennes. De telles douleurs peuvent persister pendant des mois et des années et s’associer à une altération considérable de la qualité de vie et à un retentissement psychique majeur. On ignore pourquoi de telles douleurs ne se développent que chez certaines personnes. La sévérité de l’éruption du zona ne semble jouer aucun rôle. Ces douleurs peuvent être soulagées à l’aide d’ anti-dépresseurs (tricycliques). Ces substances ont pour but de modifier les impulsions nerveuses anormales. Cependant, dans certains cas, le recours à des opiacés aussi puissants que la morphine sera nécessaire. A ce jour, il n’existe pas de moyens de prévention du zona excepté la vaccination contre la varicelle. Des recherches sont par ailleurs nécessaires avant d’étendre son usage aux gens âgés de plus de 50 ans. Actuellement, elle n’est recommandée que chez le personnel soignant n’ayant pas fait cette maladie.
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