Dans le cas classique d’une blessure (plaie, coupure), la coagulation ou formation de caillot se fait par 2 processus se produisant simultanément pour assurer le colmatage de la brèche vasculaire : l’agrégation plaquettaire (hémostase primaire) et la transformation du fibrinogène soluble en fibrine insoluble, résultat d’une cascade de réactions enzymatiques (coagulation plasmique).
A l’état physiologique, la fluidité du sang tient à un équilibre entre les éléments qui tendent à faire coaguler le sang (facteur de coagulation, plaquettes, ions calcium) et ceux qui tendent à empêcher la coagulation (inhibiteur physiologique).
Dans le cas classique d’une blessure (plaie, coupure), la coagulation ou formation de caillot se fait par 2 processus se produisant simultanément pour assurer le colmatage de la brèche vasculaire : l’agrégation plaquettaire (hémostase primaire) et la transformation du fibrinogène soluble en fibrine insoluble, résultat d’une cascade de réactions enzymatiques (coagulation plasmique).
A l’état physiologique, la fluidité du sang tient à un équilibre entre les éléments qui tendent à faire coaguler le sang (facteur de coagulation, plaquettes, ions calcium) et ceux qui tendent à empêcher la coagulation (inhibiteur physiologique).
Lors de la prise du repas des sangsues, le maintien du sang à l’état liquide est une nécessité. Il faut éviter la coagulation à l’endroit de la morsure, l’obstruction des vaisseaux en profondeur et également éviter la prise en masse du sang dans leur tube digestif.
Pour ce faire, La Sangsue sécrète de la salive contenant de nombreux principes actifs tels que des anticoagulants, des inhibiteurs de l’agrégation plaquettaire, des inhibiteurs de protéase…
Les glandes salivaires sont constituées de 3 populations cellulaires qui recouvrent 2 sortes de sécrétions :
* Une sécrétion muqueuse dont le rôle principal est mécanique en lubrifiant les mâchoires mais qui permet aussi l’hydratation du sang stocké.
* Une sécrétion protéique assurant la diffusion, la vasodilatation, l’anticoagulation et la digestion grâce à de nombreuses substances actives.
Les anticoagulants :
L’hirudine
Il s’agit d’un peptide sécrété par les glandes salivaires injecté dans la blessure pendant la succion pour prévenir la coagulation du sang.
C’est l’anticoagulant le plus efficace existant et son action se situe à deux niveaux :
1. Elle inactive la thrombine en prenant la place de son substrat naturel : le fibrinogène.
2. Elle agit également sur le facteur Xa qui catalyse la conversion de la prothrombine en thrombine. En effet, l’hirudine a la capacité d’accélérer fortement le relargage du facteur Xa à partir de cellules endothéliales. Sous l’action de l’hirudine, le facteur Xa passe donc en solution dans le plasma où il est soumis à l’action de ses inhibiteurs.
Il existe plusieurs variants de l’hirudine :
Le HV1 provenant du corps de La Sangsue et sans activité antithrombine.
Le HV2 provenant de la tête et présentant une activité antithrombine
Son poids moléculaire est de 6,95 KDa.
C’est la substance active la plus étudiée dans les extraits de sangsue et elle a été produite par voie recombinante. Malheureusement, l’hirudine recombinante est moins active que l’hirudine naturelle. La différence notable entre les hirudines recombinantes et l’hirudine naturelle est la forme désulfatée du résidu tyrosine en position 63, ces « désulfatohirudines » sont de ce fait 10 fois moins actives que l’hirudine naturelle.
Les inhibiteurs de l’agrégation plaquettaire
Dans le plasma, les plaquettes peuvent s’agréger sous l’influence de nombreuses substances, telles l’ADP, l’épinéphrine, la thrombine et le collagène.
La salive se révèle être un inhibiteur efficace de l’agrégation plaquettaire. Cette propriété expliquerait le fait que La Sangsue soit capable de dissocier le « temps de coagulation » et le « temps de saignement ». En effet, l’effet anticoagulant caractéristique de la morsure de La Sangsue est dû à l’hirudine sécrétée au cours de l’alimentation de l’animal, bien qu’il ait été démontré que l’hirudine était dégradée après environ 15 minutes, alors que le saignement persistait plusieurs heures.
Le saignement serait attribué à une inhibition des fonctions plaquettaires.
La caline
Cette protéine interfère directement sur l’interaction plaquette-collagène mais aussi sur la liaison facteur de Willebrand et du collagène. Ces 2 effets pourraient contribuer à inhiber l’adhésion plaquettaire.
L’apyrase
Il s’agit d’un phosphohydrolase qui réalise l’hydrolyse de l’ATP et de l’ADP. C’est un puissant anti-agrégant plaquettaire
La collagénase
Cette enzyme clive la chaîne du collagène. Or le collagène intervient dans l’activation de l’agrégation plaquettaire.
Une prostaglandine
Ce composé agit comme la prostacycline et ses analogues et intervient sur l’agrégation plaquettaire en empêchant l’attachement et la diffusion des plaquettes sur le collagène et en activant l’adényl-cyclase des membranes plaquettaires générant une molécule anti-agrégante.
Les inhibiteurs de protéase
La bdelline
Cette enzyme est un inhibiteur de la trypsine et de la chymotrypsine. Son action s’oppose à l’action de l’hirudine au niveau de la coagulation sanguine Il en existe 2 types, la bdelline A et la bdelline B.
L’égline
C’est un inhibiteur de protéinase lysosomiale et bactérienne libéré lors de certains processus inflammatoires comme la chymotrypsine, l’élastase produite par les neutrophiles humains, la cathepsine G et autres enzymes fabriquées par les granulocytes humains.
Cette enzyme peut jouer un rôle préventif de l’emphysème pulmonaire. En effet, l’équilibre élastase/antiélastase joue un rôle critique dans le maintien de l’intégrité des structures alvéolaires pulmonaires humaines.
L’anti-kallikréine
Il s’agit d’un inhibiteur des facteurs de coagulation que sont la kallikréine et le facteur XIIa qui jouent un rôle dans le processus intrinsèque de coagulation.
Les protéases
La déstabilase
Elle agit comme une isopeptidase c'est-à-dire qu’elle permet de liquéfier la fibrine soluble en lysant les liaisons ε-(γ glutamyl)-lysine de la fibrine stabilisée par le facteur XIIIa en présence de Ca2+. Cette enzyme confère donc aux sangsues la capacité de lyser les caillots, il ne s’agit donc plus uniquement de processus anticoagulant mais d’alimentation fibrinolytique.
Les lipase et estérase
Les sécrétions salivaires d’Hirudo medicinalis sont douées de pouvoir lipolytique pour jouer un rôle digestif vis-à-vis du sang ingéré. Deux enzymes sont responsables de cette capacité : une lipase et une cholestérol-estérase.
La hyaluronidase
L’extrait de sangsue présente un facteur de diffusion. L’enzyme responsable de cette activité est une endo-β-glucuronidase stricte avec pour seul substrat l’acide hyaluronique. Cette enzyme : la hyaluronidase dégrade l’acide hyaluronique augmentant ainsi la diffusion de tous les principes actifs inoculés par la morsure d’annélide.
Une substance vasodilatatrice
C’est une substance similaire à l’histamine qui aurait un rôle vasodilatateur lors de la succion.
Une substance anesthésiante
La morsure de sangsue étant quasiment indolore, cela suggère la présence de molécules anesthésiantes mais cela n’a pas été démontré.
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