Elle vit principalement dans les eaux stagnantes de type marais et étangs. Concernant sa reproduction, ce ver est hermaphrodite. Aux beaux jours, les sangsues fécondées pondent, hors de l’eau, des cocons pouvant contenir jusqu’à une trentaine de petites sangsues. Pour leur alimentation, les sangsues se nourrissent préférentiellement de sang de Mammifères et peuvent supporter de longues périodes de jeûne.
Lors de la morsure de sa proie, La Sangsue prélève du sang pour son repas et injecte de nombreuses substances aux pouvoirs multiples.
Conscients du pouvoir de La Sangsue, les gens lui ont prêté, au cours des temps des vertus parfois fantaisistes.
Historique :
Le naturaliste Guillaume RONDELET présente, en 1554, vraisemblablement une des premières descriptions des différentes espèces de sangsues dans une « Histoire des Poissons ». En 1735, LINNE effectue la classification de Hirudo medicinalis et Hirudo sanguisuga dans son ouvrage « Le système de la nature ». Mais c’est au XIXème siècle que de nombreuses monographies sont consacrées aux sangsues : VITET (1809, Traité de La Sangsue), MOQUIN-TANDON (1827, Monographie de la Famille des Hirudinées), MARTIN (1847, Mémoire sur la question des sangsues) et FERMOND (1854, Monographie des sangsues médicinales).
Au début du XXème siècle, la pharmacopée française donne une description détaillée des caractéristiques pigmentaires de La Sangsue médicinale.
Etymologie :
Le mot « sangsue » est d’origine latine. Hirudo proviendrait de hoero qui signifie j’adhère, et sanguisuga, de sanguis le sang et de suga je suce.
Le terme de Bdella provient du grec et a laissé son nom à l’ordre des Gnathobdellés.
Dans la Bible, elle apparaît sous le nom d’aluka et dans certains écrits arabes sous le nom d’aleca.En anglais, le sens primitif de leech est médecin. En l’an 900, laece signifiait «médecin » ou « sangsue » témoignant vraisemblablement de la preuve de son utilisation en médecine.
Au XVIème siècle, le verbe sangsuer désignait le fait d’appliquer des sangsues.
Classification :
Parmi les 650 espèces de sangsues existantes, Hirudo medicinalis est l’un des représentant les mieux étudiés des annélides et l’espèce la plus utilisée en thérapeutique. Son nom scientifique signe son importance en médecine.
Elle appartient à :
* l’Embranchement des Annélides
* la Classe des Achètes ou Hirudinées (ni parapodes, ni soies)
* l’Ordre des Gnathobdellés (présence de mâchoires mais pas de trompe)
* la Famille des Hirudinées
* Genre Hirudo
Morphologie :
La Sangsue Hirudo medicinalis est un ver annelé aplati dorso-ventralement. La longueur de son corps est variable si elle est observée en extension ou en contraction, forme dite en olive.
Les sangsues médicinales d’Europe présentent un nombre considérable de variétés.
Selon leur origine géographique, les sangsues présentent des pigmentations variables permettant de distinguer différentes variétés.
- La Sangsue hongroise provient des marais hongrois et yougoslaves. Ses couleurs vives et variées, vert foncé, rouge brique, jaune et noir colorent sa robe dorsale.
La bande médiane de sa robe dorsale est vert foncé, délimitées de chaque coté par une ligne noire, dentelée régulièrement et mince. Sa robe ventrale est verte.
- La Sangsue française provient des Landes et de la Camargue.
La Sangsue landaise possède une bande médiane vert émeraude délimitée de chaque coté par une ligne noire, mince et rectiligne sur sa robe dorsale. Sa robe ventrale est vert clair lisse au toucher avec 2 bandes noires longeant chaque bord.
La Sangsue camarguaise possède une bande médiane longitudinale vert jaunâtre délimitée de chaque côté par une ligne noire sur sa face dorsale. Sa robe ventrale est vert jaunâtre lisse au toucher avec une bande rectiligne noire.
- Les sangsues dites bâtardes : qualité inférieure dans laquelle on trouve d’autres espèces de sangsues (Haemopis, Nephelis, Aulastomes)
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