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05‏/11‏/2008

Luc Montagnier : "les cancers dus aux virus sont sous-estimés d’au moins 10%"




Luc Montagnier a reçu le prix Nobel de Médecine le 6 octobre 2008, avec Françoise Barré-Sinoussi et Harald zur Hausen. Les deux chercheurs français ont découvert le virus immunodéficitaire VIH et cette "découverte a été essentielle à la compréhension actuelle de la biologie de cette maladie et à son traitement antirétroviral", selon les attendus du comité. Guerir.fr a rencontré le professeur Montagnier à l’UNESCO il y a quelques temps pour un entretien sur les cancers induits par les virus, qui intéressent également le Pr Montagnier.
D'après Luc Montagnier, il est couramment admis que les virus dits “oncongéniques”, ceux qui provoquent des cancers, sont directement responsables de 16% de tous les cancers, avec un pic de 25% pour les pays d'Afrique. Mais en fait, les recherches actuelles sur les virus nous laissent penser que ces chiffres seraient sous-estimés de l’ordre de 10%. C’est à dire que les virus seraient directement responsables de quelque chose de l’ordre de 25% de tous les cancers. Des soupçons sérieux se portent pour le moment sur les leucémies chez l’enfant ou sur certains cancers du sein. Tout laisse penser que des virus seraient impliqués dans ces deux types de cancer.

Il y a bien sûr des virus déjà connus pour leur action cancérigène avérée. Parmi les plus connus et les mieux étudiés, il y a les virus HTLV 1 et 2 (Human T leukemia Virus) responsables des leucémies, le HBV et le HBC (les virus des hépatites B et C) provoquant des hépatocarcinomes, l'EBV (Epstein Barr Virus) provoquant le lymphome de Burkitt, l'HHV8 (Herpès virus 8) qui cause le sarcome de Kaposi, les papillomavirus des types 16, 18, 31 et 33 pour le cancer de l'utérus et bien sur le HIV (virus induisant le SIDA) qui provoque une immunodépression grave favorisant l’apparition de tout type de cancer.Les virus peuvent agir par leur intégration possible dans l’ADN cellulaire. Elle peut ne pas provoquer de troubles quand la région est "non-codante", ou au contraire être destructrice : couper des gènes en deux, modifier les contrôles, provoquer des translocations chromosomiques... Dans ce dernier cas, la cellule peut en mourir, être éliminée par d'autres, ou encore se multiplier de façon anarchique : le processus tumoral commence alors avec la multiplication cellulaire sans contrôle, la vascularisation et la dissémination. Les virus peuvent intervenir aussi par leurs fonctions propres sur l'expression de l’ADN et déclencher ou participer au processus cancéreux.



Ils interviennent en s'intégrant dans l’ADN chromosomique et en le modifiant, ou par la production de protéines interagissant avec les protéines de contrôle de la multiplication cellulaire (ex. des papillomavirus produisant des protéines détruisant la protéine p53) ou encore en apportant des oncogènes dans leur acide nucléique... ou comme dans le cas du VIH par l'immunosuppression, le système immunitaire n’ayant plus la capacité d'éliminer les cellules anormales ou considérées comme telles.Pour le Prix Nobel de Médecine, la recherche moderne oublie bien souvent ce grand principe Pasteurien : “Le germe n’est rien, le terrain est tout”.



On sait très bien par exemple que si le système immunitaire est stimulé, réactif, vigilant, il pourra intervenir très rapidement et la réponse immunitaire à la prolifération du virus sera efficace. Autre point, l’état du “champ oxydatif “du corps : plus le terrain est oxydé par des polluants, une mauvaise alimentation, des efforts physiques insuffisants ou trop intenses, et plus l’organisme est fragile.



L’état de ces deux caractères permet d’empêcher l’installation de certains virus. C’est vrai par exemple pour le virus de la mononucléose, pour les rhinovirus, responsables des rhumes ou même, dans une certaine mesure, pour contenir le virus de la grippe qui touche tellement de personnes chaque année. Lorsque l’on dit que ce sont les plus faibles qui sont touchés, il faut entendre que sont les personnes au système immunitaire le plus faible qui sont les plus touchées et de façon la plus sévère : personnes âgées, personnes déjà malades, enfants, etc.



Mais attention, précise le Professeur, je ne suis pas en train de dire que l’on échappe au virus de l’hépatite ou du SIDA avec des immunostimulants et des anti-oxydants en prévention. Ce qui est sûr, c’est que plus le terrain est renforcé et alerte, et plus l’organisme est à même de lutter contre ces ennemis.

Pour plus d’informations, Luc Montagnier renvoie à la lecture de son dernier livre “les combats de la vie”.

From: http://www.guerir.fr

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