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26‏/10‏/2010

La France adopte la consultation médicale par Internet



HÔPITAL EUROPÉEN GEORGE-POMPIDOU (PARIS XVe), EN AVRIL. Dans cet établissement, près de 640 patients bénéficient déjà de la consultation à distance.
Un décret public au Journal officiel vient d'autoriser la médecine par Internet. Objectif : permettre à des patients isolés d'avoir accès à des diagnostics ou à des suivies plus rapides. Les généralistes sont sceptiques.
Un diagnostic en un seul clic, c’est à présent possible. Déjà en place dans de nombreux pays comme la Suisse ou la Suède, la téléconsultation — via le Web — est officiellement autorisée en France. Un décret encadrant cette pratique vient d’être publié au « Journal officiel ».
« Avec ce décret, précise la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot , on donne la possibilité au patient de bénéficier d’une consultation en ligne. » Le but de l’opération est de mettre un terme à la désertification médicale dont souffrent certaines régions, où il faut parfois faire 50 km pour rencontrer un spécialiste.
Du côté du Conseil national de l’ordre des médecins, on se réjouit de la publication de ce texte qu’on attendait depuis plusieurs mois. En revanche, le syndicat des médecins libéraux en médecine générale n’est pas du même avis. « Je suis opposé à cette médecine fast-food, critique le docteur Michel Combier, responsable de ce syndicat. Cela va poser des problèmes lourds avec des risques de mauvais diagnostic ou de mauvaise prescriptions. » Car les médecins « on line » pourront aussi faire des ordonnance à leurs « e-patients ». Ce ne sera pas gratuit pour autant. Même si rien n’est arrêté, la « téléconsultation » pourrait coûter 22 €… remboursable ou pas en fonction de la densité des médecins dans votre région. « Toutefois, il ne faut pas confondre téléconseil et téléconsultation », rassure le docteur Jacques Lucas, vice-président du Conseil national de l’ordre des médecins. Dans le premier cas, on demande des conseils sur Internet et ensuite on va voir un médecin dans son cabinet.
La téléconsultation, elle, supposera obligatoirement un examen du patient, avant ou après. Et Jacques Lucas de préciser « On ne pourra pas faire son petit truc dans son coin. Les patients isolés géographiquement iront auprès de regroupements de docteurs — petites cliniques, cabinets médicaux équipés avec le matériel nécessaire — et entreront en contact avec les experts des grands groupes hospitaliers qui seront eux aussi équipés. Les malades seront accompagnés. Il ne s’agit pas de déshumaniser la médecine. »

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