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13‏/09‏/2010

Pour la première fois, un «cas autochtone» de dengue a été signalé en France métropolitaine.



Le patient originaire de Nice (Alpes-Maritimes) est guéri et en bonne santé, a annoncé ce lundi le ministère de la Santé, alors que cette maladie virale est en pleine expansion dans le monde. «C'est aussi le premier cas en Europe de dengue autochtone, non importé», selon le Dr Philippe Malfait de la cellule de l'Institut de veille sanitaire (InVS) en région sud (Cire-sud).

Contrairement au cas dits autochtones, les cas importés correspondent à des personnes de retour d'un pays touché par des épidémies et qui rapportent le virus dans le sang.

Le risque d'épidémie «ne peut être exclu»

«Il s'agit d'un cas isolé et aucun autre cas n'a été signalé à ce jour», précise le communiqué diffusé par les services de Roselyne Bachelot. Mais si le risque d'épidémie est limité, «il ne peut être exclu, en raison de la présence importante du moustique tigre au niveau local.».

Les seuls moyens de combattre cette maladie virale, transmise par les moustiques du genre Aedes, reposent sur la lutte contre ces insectes et la protection individuelle (moustiquaire, répulsifs...). «Les gîtes d'eau (coupelles de pots de fleurs, citernes non couvertes, marigots, conduits) autour de 37° sont parfaits pour le développement des larves de moustiques», avertit Philippe Després (Institut Pasteur, Paris).

Le ministère «en appelle donc à la mobilisation individuelle et communautaire et demande aux personnes résidant à Nice et aux alentours d'adopter un certain nombre de mesures (ndlr : supprimer les gîtes de larves comme les soucoupes de pots, recourir à des moustiquaires, etc.) visant à prévenir toute dissémination du virus».
Des mesures de surveillance épidémiologique et entomologique (c’est-à-dire des populations de moustiques) vont être renforcées. Des actions de démoustication ont également été mises en œuvre autour de la zone de résidence de la personne atteinte, indique le communiqué.

Ni traitement curatif, ni vaccin

La dengue se transmet d'homme à homme, uniquement par l'intermédiaire d'une piqûre du moustique du genre Aedes. Elle se manifeste en moyenne 5 à 7 jours après la piqûre infectante par l’apparition soudaine d’une fièvre supérieure à 38,5°C associée à des maux de tête, des douleurs musculaires et oculaires, et s'accompagne d’une fatigue générale. Dans la majorité des cas, cette maladie ne présente pas de complication. Néanmoins, il existe des formes sévères et des formes hémorragiques (environ 1% des cas symptomatiques). Il n'existe ni traitement curatif, ni vaccin; le traitement est donc symptomatique (traitement des symptômes).

Depuis six mois, une très forte épidémie de dengue frappe les Antilles françaises. Le virus a touché plus de 6% de la population. Depuis la fin février, 32 600 patients ont été affectés par la maladie en Martinique, dont 432 ont dû être hospitalisés, selon les derniers bilans de l'Institut de veille sanitaire (InvS). Treize décès sont imputés à la dengue.
En Guadeloupe, 38 200 cas ont été recensés depuis fin 2009, 5 décès étant directement ou indirectement attribuables à la dengue.

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