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08‏/08‏/2010

CATASTROPHE !



Alors que le bilan officiel est de 52morts, le feu continue de faire des ravages. L'air à Moscou est irrespirable et aucune amélioration n'est en vue avant plusieurs jours.
Un immense voile de fumée âcre recouvre l'ouest et le centre de la Russie. Les feux de forêts et de tourbières qui ravagent le pays depuis maintenant de nombreux jours n'en finissent plus de répandre dans le ciel des volutes toxiques et irritantes. A Moscou, la capitale, l'air est irrespirable. Les masques de protection s'arrachent et le plupart des Moscovites préfèrent rester calfeutrés chez eux.
Dans l'ensemble du pays, la situation est désastreuse : hier encore, 193 500 ha étaient en feu. Selon le dernier bilan officiel, 52 personnes sont mortes dans ces incendies qui ont détruit des villages entiers.
L'accalmie tant espérée par des autorités incapables de faire face à la catastrophe n'est pas encore arrivée. La pluie ne se décide pas à tomber tandis que la canicule ne faiblit pas : hier à Moscou, les températures flirtaient encore avec les 40 oC. Le ministère des Situations d'urgence a indiqué hier que les incendies continuaient de s'étendre dans l'ouest avec 290 nouveaux foyers recensés. Dans la région de Moscou aussi, les flammes gagnent du terrain : le nombre de départs de feu aurait même doublé ces dernières heures. La faute, selon un haut dignitaire russe, à quelques irresponsables qui continuent à faire la fête avec des pétards près des forêts.
Pour tenter de circonscrire les flammes, des dizaines de milliers de pompiers et de militaires sont mobilisés. Vendredi, les autorités avaient même lancé un appel à tous les volontaires. Hier, le vice-ministre des Situations d'urgence a annoncé que les pompiers allaient désormais lutter contre les feux dans la région de Moscou « 24 heures sur 24 ». Selon les services météorologiques russes, la fumée ne devrait pas se dissiper au- dessus de la capitale avant mercredi.
Les dégâts sont évidemment considérables mais les habitants s'inquiètent également des conséquences sanitaires de ces incendies. Selon un organisme de surveillance, les niveaux de monoxyde de carbone étaient hier 6,6 fois plus élevés à Moscou que les seuils d'alerte. Vendredi, on avait déjà appris que le nombre de décès dans la capitale en juillet avait augmenté de plus de 50 % par rapport au même mois de l'année précédente, avec près de 5 000 morts supplémentaires imputables à la canicule. De fait, tous les Moscovites qui en ont la possibilité tentaient hier de fuir une ville irrespirable.
Alors que deux bases militaires ont été détruites, les autorités s'efforcent de protéger tous les sites sensibles suceptibles d'être dévorés par les flammes. Les installations nucléaires font également l'objet d'une attention toute particulière. Sur le terrain, les autorités locales semblent dépassées tandis que le Premier ministre Vladimir Poutine multiplie les visites de terrain. Le maire de Moscou, lui, est introuvable.
La catastrophe qui s'est abbatue sur la Russie a enfin d'autres répercussions. Depuis que les autorités ont annoncé le gel des exportations céréalières, le cours du blé a grimpé en flèche. Les conséquences à long terme de ces incendies sont difficiles à appréhender.

La France a proposé hier soir à la Russie de lui envoyer 120 hommes, 37 véhicules, 15 motopompes et un avion bombardier d’eau Dash, a annoncé l’Elysée.

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