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27‏/05‏/2009



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Des chercheurs de l'Inserm ont mis au point une technique "rapide et simple" de détection de la maladie d'Alzheimer.
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Elle consiste à mesurer l'épaisseur des zones du cortex.

Matthieu DURAND - le 27/05/2009 - 14h31
La maladie d'Alzheimer se traduit par un déclin intellectuel chez la personne qui en est victime. Une dégénérescence qui se produit en 8 à 10 ans. D'où l'importance de la détecter le plus tôt possible pour mieux accompagner le malade. Une avancée déterminante vient d'être enregistrée par l'équipe de Pierre Celsis de l'Inserm. A partir de l'imagerie par résonnance magnétique (IRM), les chercheurs ont mis au point une technique de détection précoce d'Alzheimer "rapide et simple" qui consiste à mesurer l'épaisseur du cortex.
Appelé également matière grise, le cortex contient les cellules nerveuses ou neurones qui sous-tendent les fonctions cognitives, sensorielles et motrices. Contrairement au volume de l'hippocampe, zone privilégiée de la mémoire et principale zone lésée par la maladie, l'épaisseur du cortex varie peu entre les individus, pointe l'Inserm. L'équipe a ainsi déterminé les zones les plus sensibles à la maladie, dont la mesure de l'épaisseur moyenne pourrait "prédire si le patient examiné évoluera dans un futur proche vers une maladie d'Alzheimer".
Testé pendant deux ans sur des patients américains présentant des troubles légers de la mémoire, le test a "prédit correctement trois fois sur quatre (76% de prédictions exactes) l'évolution du patient" vers une maladie d'Alzheimer. Et ce, en moins de 20 minutes. Ce "pouvoir de prédiction" pourrait être "encore meilleur à plus long terme", au-delà des deux ans de suivi. Autre avantage du test : il permet de mieux identifier les patients à risque "ayant un haut niveau d'éducation car, chez ceux-ci, la ‘réserve cognitive' masque longtemps la progression de la maladie".

Reste à valider l'efficacité de cette nouvelle technique de détection auprès d'une population plus large que l'échantillon initial. Par ailleurs, en modifiant les paramètres du test, les chercheurs français espèrent pouvoir diagnostiquer plus en amont d'autres démences et pathologies touchant le cortex. Ces travaux ont été publiés dans la revue spécialisée Brain.

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