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28‏/04‏/2009

GRIPPE MEXICAINE - L'OMS en phase 4 du plan d'alerte, la transmission interhumaine est confirmée


Publié le 28/04/2009 à 18:37 - Modifié le 29/04/2009 à 04:13 Le Point.fr
GRIPPE MEXICAINE - L'OMS en phase 4 du plan d'alerte, la transmission interhumaine est confirmée
Cette nuit, l'OMS a indiqué qu'il était nécessaire de passer de la phase 3 à la phase 4 du plan de pandémie grippale. La France suit cette indication au niveau national. État des lieux.Le ministère de la Santé a, aujourd'hui mardi 28 avril, tenu un nouveau point sur l'évolution de l'épidémie de grippe porcine, phénomène brutal né au Mexique et annoncé vendredi. Mauvaise nouvelle : l'OMS a décrété le passage en phase 4 du plan d'urgence, ce qui signifie que le virus H1N1 est transmissible d'homme à homme, et plus seulement de l'animal à l'homme. Mais la bonne nouvelle, précise le professeur Didier Houssin, directeur général de la Santé, c'est que "la France est préparée à faire face à ce genre de situation depuis plusieurs années" ( voir notre interview ). Bien que cela ne garantisse pas l'absence de risque d'une épidémie, cela permettrait d'en limiter les conséquences sur la santé des Français et le fonctionnement de la société plus généralement. La situation a donc légèrement évolué vers une prise de mesures plus radicales, et l'Institut de veille sanitaire (InVs) "déconseille aujourd'hui fortement de se rendre au Mexique". Hier, seule la prudence était encore de mise (voir notre article).

Bilan de la situation
La situation épidémiologique n'a pas connu, depuis hier, d'évolution majeure, mis à part la confirmation de la possibilité de transmission interhumaine. Au Mexique, foyer de l'infection, si l'on suspecte plus de 150 morts des suites de la grippe porcine, seuls 26 cas ont bien été confirmés sur le plan virologique. "Un grand nombre d'incertitudes persistent toutefois sur l'étendue exacte de l'épidémie", explique le docteur Françoise Weber, directrice générale de InVs, ajoutant qu'à l'heure actuelle, "seuls les cas les plus graves et les décès sont connus au Mexique". Les pays étrangers, en revanche, bénéficient d'un délai pour se préparer. Dès que l'annonce de la maladie a été faite, des plaquettes ont en effet été distribuées dans les aéroports et un numéro de téléphone a permis aux voyageurs suspectant une contamination de se déclarer rapidement. En France, depuis le 27 avril, 107 personnes se sont alors manifestées dans ce cadre : 30 cas ont été retenus comme étant possibles en fonction des symptômes et de la zone géographique où ils ont séjourné, et 20 sont encore en cours d'investigation depuis hier. À l'étranger, une vingtaine de cas ont été confirmés aux États-Unis, 6 au Canada, 2 en Espagne et au Royaume-Uni. 2 nouveaux cas viennent également d'être confirmés en Israël et en Nouvelle-Zélande par l'OMS. Dans tous les cas, la prise en charge rapide a évité l'aggravation des symptômes, et tous ces voyageurs avaient séjourné au Mexique. "Il n'y a pour le moment pas de circulation communautaire active", c'est-à-dire qu'il n'y a pas eu multiplication des foyers infectieux, "mais il faut rester vigilant pour éviter la propagation, qui peut débuter à n'importe quel moment", souligne le Dr Françoise Weber de l'InVS.

Qu'est-ce que la phase 4 ?
Éviter la propagation et une pandémie internationale, c'est bien l'objectif que s'est fixé la communauté internationale en lançant la phase 4 du plan d'urgence. Il n'y a, pour l'instant, pas d'épidémie en France, bien que soit désormais reconnu le risque de contagion interhumaine d'un nouveau virus grippal, le H1N1, combinaison inédite d'origine aviaire et porcine. Cette étape se trouve entre la phase 3, lorsque l'infection est de provenance animale, et la phase 5, qui signifie un élargissement de la zone géographique infectée et une augmentation du nombre de morts. S'il était bien confirmé que le malade suspecté, aux États-Unis, soit atteint de la grippe porcine alors qu'il n'a pas séjourné au Mexique, cette nouvelle confirmant la transmission locale induirait le passage à la phase 5. Le 6e et dernier niveau considère que l'ensemble de la planète est concerné. Pour l'heure, la volonté est de freiner l'avancée, de prendre en charge des personnes suspectées d'être malades, d'éviter la contamination des habitants et plus spécialement du personnel soignant, de coordonner les stocks de médicaments, et d'organiser les soins, toutes ces mesures étant encore prises en vue d'"anticiper la suite", selon la Santé. En cas d'extension de la maladie, les préfets peuvent, à ce stade, décider de fermer les établissements scolaires.

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